mercredi 3 janvier 2007

Biographie du martyr Saddam hussein

Sa jeunesse
On ne sait que peu de choses sur les premières années de sa vie. Il serait né le 28 avril 1937 dans une famille très pauvre de paysans sans terre du village d'Aouja, non loin de Tikrit. Selon ses biographies officielles, son père, Saddam Hussein al-Majid serait mort.
De fait, le petit Saddam est élevé par le nouvel époux de sa mère, un homme brutal et illettré, qui le traite rudementréf. nécessaire. Il vivait alors dans une petite maison en torchis, qui n'était composée que d'une pièce où il n'y avait pas d'électricité. Dès l'âge de six ans, il commence à travailler comme berger. Sa famille n'ayant pas les moyens de lui payer des chaussures, il allait travailler dans les champs pieds nus. À l'âge de huit ans, il fuit le domicile familial, il est recueilli à Bagdad par un oncle maternel, Khairallah Talfah, ancien officier qui avait soutenu la révolution de Rachid Ali Gaylani et qui est devenu maître d'école. Avant de le connaître, Saddam était appelé ibn aziqa ou littéralement, « fils des ruelles ». Son oncle le scolarise dans l'école municipale, Saddam était alors l'élève le plus âgé de sa classe. Khairallah part ensuite pour Bagdad avec le jeune Saddam, où, en plus d'aller à l'école, il exerçait de petits métiers comme celui d'assistant de chauffeur de taxi et de vendeur de cigarettes à la criée. Son oncle lui apprend également le maniement des armes, l'instruit sur l'histoire de l'Irak, Nabuchodonosor pour l'histoire antique et Saladin pour l'histoire médiévaleréf. nécessaire.
Il donne sa fille en mariage à Saddam. Il rentre ainsi de plein pied dans la tribu des Albou Nasser. En 1981, son oncle lui écrivait encore de ne pas oublier « Trois choses que Dieu n'aurait pas dû créer : les Perses, les Juifs et les mouches »réf. nécessaire. Admiratif de son oncle, il décide de devenir comme lui, officier. Il se présente à l'école militaire pour passer le concours d'entrée mais il échoue..réf. nécessaire
Après la fin de ses études secondaires, le jeune Saddam rejoint une cellule clandestine du parti Baas (le parti socialiste de la Renaissance arabe). Ce parti, fondé par un Syrien chrétien, Michel Aflaq et par un musulman Salah al-Din al-Bitar, affilié à la IIe internationale socialiste, prônait en fait un arabisme laïc mélangé de références socialistes[2].
Membre du parti Baas, il milite dès le début des années 1950, pour l'unité arabe. Quelques années plus tard, il est condamné avec son oncle à six mois de prison pour avoir tué un informateur de la police. Il participe en 1956 à un coup d'État avorté contre le roi d'Irak, soutenu et imposé par la Grande-Bretagne. En 1958, un autre groupe, sous la direction du général Kassem, officier nationaliste très à gauche, parvient à détrôner le roi.réf. nécessaire
Le 7 octobre 1959, il fait partie d'un groupe qui tente de tuer le général Kassem, mais ils échouent, et Saddam est blessé lors de cette opération où il n'a eu finalement qu'un rôle subalterne d'homme de main. Plus tard, ses services de propagande ont tenté d'embellir son action, jusqu'à en faire le personnage central de ce complot manqué et le héros d'une nouvelle « geste ».réf. nécessaire
Après sa tentative de meurtre manqué sur le président Kassem, il traverse l'Euphrate à la nageréf. nécessaire et avec l'aide des réseaux syriens, il traverse le désert, se réfugie parmi des bédouins et réussit à se réfugier d'abord à Damas ou il rencontre des baasistes syriens. Il reste à Damas pendant trois mois, c'est pendant ce court séjour qu'il fait la connaissance de Michel Aflaq. C'est avec sa rencontre avec le secrétaire-général du Baas, qu'il devient membre à part entière du parti. Puis il part au Caire, à l'époque de la République arabe unie, et il est condamné par contumace à mort par le gouvernement irakien. Il continue sa scolarité au Caire, où il obtient son diplôme en 1961, puis, en 1962, il entame des études de droit[3]. Mais il est contraint d'abandonner ses études pour partir en Irak.
Après la révolution irakienne du 8 février 1963, lors de laquelle le général Kassem est renversé par des groupes baasistes commandés par le général Aref, Saddam Hussein revint en Irak en passant par la Syrie où il rencontre une nouvelle fois Michel Aflaq qui lui transmet un message qu'il devait donner à Bakr. Il se fait l'intermédiaire des baasistes syriens et irakiens. Il participe également à plusieurs conférences panarabes, du parti à Damas, où il expose les mêmes idées qu'Aflaq.
Avec son retour en Irak, il travaille au recrutement de nouveaux militants.
En 1964, Saddam prévoit d'assassiner le président Aref. L'attentat qui était prévu pour le 5 septembre est connu de la police la veille et il se fait emprisonner avec un complice. Durant sa détention, sa femme Sajida lui rapporte des livres approfondissant ainsi sa culture nationaliste. Il parvient à s'évader le 23 juillet 1966 au cours d'un transfert entre deux prisons. Il se consacre alors à la constitution d'une branche clandestine du Baas qui implique une centaine de personnes.réf. nécessaire
Sa montée vers le pouvoir
Écarté du pouvoir, pour un temps, le parti Baas revient en force, lors d'un coup d'État, le 17 juillet 1968, et devient le parti le plus puissant et le mieux structuré de la région. Lors de la "Révolution blanche" (nom donné parce qu'aucune goutte de sang n'a coulé pendant ce coup d'État), Saddam Hussein aurait – d'après les sources baasistes – assiégé le palais présidentiel avec un tank et pris le pouvoir. Le 30 juillet 1968, Saddam limoge le premier ministre et le ministre de la défense en personne. Au sein du Baas, Saddam prend la tête des services de sécurité, à l'âge de 31 ans. Il occupe également le poste de vice-président du Bureau révolutionnaire. Il doit ce poste important à son oncle par alliance, le général Ahmad Hasan al-Bakr, dirigeant baasiste historique et nouveau président du pays.réf. nécessaire
Épaulé par son groupe, sa « tribu », constituée de sa famille proche, de ses nombreux cousins et alliés, et des natifs de sa ville de Tikrit, Saddam Hussein, peu à peu, « élimine » ses rivaux, et réussit à contrôler Bagdad, la capitale. Il devient vice président de la république en 1971. Cependant pour contrôler le pays, il a besoin d'un parti à sa dévotion, et prend modèle sur le Parti communiste de l'Union soviétique, avec laquelle l'Irak signe en 1972, un traité d'amitié. Saddam Hussein se rend aussi en France la même année, le 14 juin[4].
Le Parti Baas, devient rapidement omniprésent, omnipotent, et un passage obligé pour toutes les affaires et pour accéder au pouvoir. En quelques années, ce parti devient un instrument entièrement au service de Saddam Hussein, qui concentre tous les pouvoirs entre ses mains, passant d'un pouvoir collégial, au début, à un despotisme absolu, même s'il a conservé pour la formeréf. nécessaire, le Conseil de commandement de la révolution, censé détenir le pouvoir (Ezzat Ibrahim Al-Duri en est le vice-président).
Un diplomate avait dit du système politique irakien, qu'il fonctionnait comme un palmier, arbre qui est d'ailleurs le symbole de l'Irak : « Il demeure toujours vert si on coupe ses branches les plus basses »réf. nécessaire.
Au début des années 1970, il se donne le titre de général honoraire. Le 1er juin 1972 il commence une vaste nationalisation des compagnies pétrolières monopolistes qui se trouvaient jusque là entre des mains étrangères. L'Irak connaîtra alors un développement industriel et social sans précédent. Saddam Hussein s'est efforcé de moderniser l'économie et l'industrie. En 1973, il devient général, et en 1979, à 42 ans, se sentant assez puissant, il remplace à la présidence de l'Irak Ahmad Hasan al-Bakr suite à son renoncement précipité, officiellement pour « raison de santé ». Des milliers de cadres du parti Baas sont alors convoqués d'urgence et vingt-deux d'entre eux, accusés de trahison, sont arrêtés en pleine assemblée présidée par Saddam Hussein fumant le cigare et pleurant parfois, et sont emmenés à l'extérieur pour être exécutés sommairement.
En 1979, à sa prise de pouvoir, il se nomme maréchal et commandant en chef des forces armées. Durant les trente-cinq années de son pouvoir, Saddam Hussein utilise tous les moyens pour contrôler la population et régner sans partage. Comme dans les régimes totalitaires, la propagande est omniprésente à travers les différents médias et les affiches représentant le portrait du rais. La presse est censurée et la peur d'être arrêté et exécuté paralyse les opposants. Le dictateur commanda un film au réalisateur égyptien Tawfiq Saleh intitulé Les Longs Jours : on y découvre un Saddam Hussein héroïque, qui tente d'assassiner le président Abdel Kerim Kassem, en 1959.
La prison d'Abu Ghraib est symbolique de l'arbitraire du régime. Les témoins rapportent que les cellules étaient réduites à 4 x 6 mètres. Elles n'étaient pas dotées de l'eau courante ni de toilettes. Les prisonniers, des opposants au régime, majoritairement des islamistes chiites pro-iraniens, s'entassaient à plusieurs dans ces pièces sans confort. Certains furent exécutés pour « activités religieuses ».
Saddam Hussein a échappé à plusieurs tentatives d'attentat ou de renversement par la force.
Modernisation de l'Irak
Dans le même temps, d'énormes progrès au niveau social auront été accomplis sous sa présidence. L'Irak s'industrialise rapidement et devient l'un des pays arabes où le niveau de vie est le plus élevé, avec comme résultat l'émergence d'une véritable classe moyenne.
En 1973, Saddam lance la « Campagne nationale pour l'éradication de l'illettrisme » un plan ambitieux visant à lutter contre l'analphabétisme. L'école devient gratuite, obligatoire et séculière pour les garçons et les filles. En moins de dix-huit mois, le nombre d'enseignants atteint le nombre de soixante-deux mille personnes, par ailleurs le nombre de filles scolarisées est multiplié par trois. L'Unicef reconnaît que l'Irak a pratiquement éradiqué l'illettrisme et aura poussé la scolarisation des Irakiens à un niveau encore inédit au Moyen-Orient. En 1982, l'Unesco remet un trophée à l'Irak pour l'effort d'alphabétisation dont avait fait preuve le gouvernement à l'égard des filles. Près de 95 % des filles étaient scolarisées.
En 1977, 70 % des pharmaciens et 46 % des dentistes étaient des femmes.
Par ailleurs, une élite intellectuelle et scientifique voit rapidement le jour. L'Unesco explique que :
« Le système éducatif en Irak avant 1991 était l’un des plus performants dans la région, avec un taux brut de scolarisation proche de 100 % dans l’enseignement primaire et un niveau élevé d’alphabétisation pour les deux sexes. L'enseignement supérieur était de qualité, particulièrement dans les établissements d’enseignement scientifique et technologique, et le corps enseignant compétent et motivé.[5] »
De par sa jeunesse difficile, il souhaitait que tout le pays sache lire et écrire, car pour lui l'éducation gratuite était un pas de plus vers l'égalité.
Dans son esprit, l'éducation gratuite concerne aussi bien l'accès à l'école en elle-même, que l'obtention de livres scolaires et la gratuité des moyens de transport. C'est pour cette raison que dans les années 1970 et 1980, le ministère de l'éducation irakien distribue tous les outils nécessaires à une bonne éducation. Les élèves pouvaient se rendre à l'école grâce à des bus qui étaient gratuits, et à la fin de leur année scolaire, tous les élèves recevaient un cadeau, comme des montres pour les collégiens et les lycéens.

Les frais d'hospitalisation sont dorénavant pris en charge par l'État et des subventions sont accordées aux fermiers. Le système de santé irakien devient l'un des plus modernes et efficaces de tout le monde arabe ; les services publics ne sont pas en reste, car le recrutement se fait dorénavant sur le mérite.
L'Irak dépendant grandement du pétrole, Saddam tenta de diversifier l'économie en menant un plan d'industrialisation. L'Irak devient donc le premier État arabe à avoir utilisé sa rente pétrolière pour procéder à son industrialisation. Il entreprend la construction de routes, de grands axes autoroutiers et des bâtiments ainsi que le développement d'industries.
Il lance une révolution énergétique, amenant l'électrification de presque toutes les villes d'Irak (même les villes se situant dans les campagnes ou difficile d'accès). Près de dix mille villages ont été électrifiés en même temps. Par ailleurs, il fait distribuer gratuitement aux Irakiens des réfrigérateurs et des téléviseurs.
Avant les années 1970, l'Irak était un pays largement rural ; suite aux différentes réformes, l'urbanisation s'étend. Saddam redistribue les terres aux paysans, qui étaient auparavant dans les mains d'une minorité de personnes. Il lance une réforme agraire devant permettre aux fermiers de maximiser le profit de leur exploitation. L'agriculture est donc mécanisée, et les paysans ne sachant pas utiliser les nouvelles machines sont formés par le gouvernement. Cette réforme avait également comme but de mettre fin au féodalisme.
Il lance également une véritable politique culturelle, il réhabilite et entretient les anciens palais datant de l'Empire Abbasside, l'ancienne cité de Babylone, les palais de Nabuchodonosor, la triple enceinte ainsi que la porte d'Ishtar à Babylone. Il fonde plusieurs musées à Bagdad en vue de rassembler et de conserver le patrimoine historique irakien.
En 1980, l'Irak était le seul pays arabe en passe d'atteindre l'autosuffisance alimentaire.
D'ailleurs sa politique de modernisation ne s'arrêtait pas à l'Irak, car voulant la modernisation du monde arabe, il lance le "Fonds national pour le développement extérieur". Il propose que l'augmentation du prix du brut, soit, en partie, consacrée à aider les États arabes les plus pauvres par l'intermédiaire d'un fonds de répartition. Cette proposition est saluée par les citoyens des pays arabes, mais elle est immédiatement rejetée par les émirs du Golfe.
Son rêve d'un « nouvel empire babylonien »
Saddam Hussein avait comme rêve de restaurer le vieil empire babylonien, la grandeur de l'antique Mésopotamie et le rayonnement de l'empire abbasside. Il revendiquait un destin prestigieux pour l'Irak, voulant faire de son pays un État fort, première puissance militaire et technologique de la grande « nation arabe », au besoin par le fer et par le feuréf. nécessaire. Il se réclamait d'ailleurs une descendance directe avec Saladin.
Non-intervention internationale
Sous la direction de Saddam Hussein, l'Irak devient une puissance régionale, en partie grâce aux revenus du pétrole et au soutien à la fois des pays occidentaux et du Bloc de l'Est, mais bénéficiera également du support idéologique des partis socialistes affiliés à la IIe internationale, qui voient dans le parti Baas l'un des porte-paroles d'une prise de conscience socialiste dans les pays du tiers monde, voulant se réapproprier leurs ressources énergétiques dans une démarche « progressiste » et « anti-colonialiste »réf. nécessaire.
Après la révolution islamique d'Iran qui isole diplomatiquement ce pays, l'Irak est perçu par l'Occident comme une force stabilisatrice pour la région, un barrage territorial et humain qui peut et sera utilisé pour barrer la route aux islamistes vers les richesses de la « corne arabique ».
L'Irak bénéficie alors d'un large soutien international et des pays comme la France et les États-Unis (qui espéraient affaiblir le régime islamiste iranien et ainsi favoriser sa chute) lui fournissent en grande quantité armes et technologies, l'URSS restant toutefois le premier fournisseur d'armement. Le Raïs, qui se prend pour le nouveau Saladin — étant également né à Tikrit — et rêve de prendre la tête du monde arabe par la conquête militaire, est sacré champion de l'Occident. Les Nations unies n'ont jamais enquêté sur les crimes de Saddam Hussein car il était impossible de violer les principes de souveraineté et de non-ingérence dans les affaires intérieures d'un État. Aucune aide internationale ne vint soutenir les victimes kurdes des gazages et de la politique d'exterminationréf. nécessaire.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Saddam était un vrai homme par sa droiture,sa générosité!Bush avec la complicité des Perses l'ont assassinés par jalousie,par vengeance,par crainte d'être piétiné par ce géant-Arabe-Moderne.
Que Dieu l'acceuille dans son vaste paradis!