jeudi 4 janvier 2007

La chaîne sunnite Al Sharqiya fermée

Le ministère de l’Intérieur irakien a procédé hier à la fermeture de la chaîne de télévision privée Al Sharqiya (L’Orientale, reçue en Algérie sur le satellite Nilesat). Pour justifier cet « acte de censure », le général Abdel Karim Khalaf, porte-parole du ministère de l’Intérieur, a évoqué des raisons liées à la sécurité publique.
Le gouvernement irakien accuse Al Sharqiya d’avoir incité les Irakiens à la « violence confessionnelle », dans ses dernières éditions liées à l’exécution de Saddam Hussein. « Les bureaux de la chaîne de télévision Al Sharqiya à Baghdad ont été fermés pour une durée illimitée sur ordre du ministère de l’Intérieur. La chaîne n’a pas respecté la loi et incite les Irakiens à la violence confessionnelle », a-t-il indiqué à l’AFP. La chaîne continue cependant de diffuser ses émissions, à partir de son siège de Dubaï. Al Sharqiya est le premier canal satellitaire privé en Irak. Il appartient à l’homme d’affaires irakien, installé à Londres, Saad Bazzaz. La chaîne, lancée en mars 2004, et qui a commencé la transmission régulière le 4 mai de la même année, a vite gagné une large audience grâce à son mélange des affaires courantes à la satire populaire et aux sautes humoristiques, poussant l’amusement chez le nouvel Irak. Selon un sondage réalisé par Ipsos-Statut en juin 2006, la chaîne possède 40% de l’audience. La chaîne avait l’ambition d’élargir son audience en misant sur « la satire », la « comédie politique » et le reportage impartial, inexistant depuis des décennies dans les « mœurs journalistiques » irakiennes. Pour mémoire, le gouvernement irakien s’est déjà illustré par la fermeture d’autres chaînes de télévision accusées de semer la division et la discorde entre différentes ethnies et confessions irakiennes. Ainsi et sur instruction du Premier ministre, Nouri Al Maliki, le ministère de l’Intérieur avait fermé les bureaux à Baghdad des chaînes de télévision Al Zaoura (qui diffuse toujours) et Salaheddine, dirigées par des sunnites, pour toujours le même motif : « Incitation à la violence ». Cette décision est directement liée au traitement réservé au procès de Saddam Hussein et le verdict du tribunal spécial irakien qui a prononcé la peine de mort à l’encontre du président déchu pour les crimes commis contre des chiites durant ses longues années de règne sans partage. Par ailleurs, le comité de défense de Saddam Hussein a exprimé hier son indignation par rapport au climat qui a entouré l’exécution du président irakien déchu et a dénoncé le fait qu’aucun représentant de la défense n’y avait assisté. « Nous dénonçons le climat de haine et de vengeance politique qui a entouré l’exécution du président martyr Saddam Hussein », indique-t-il dans un communiqué rendu public à Amman et repris en partie par l’AFP. Le comité de défense a affirmé qu’aucun représentant n’a été informé de l’heure ni du lieu de l’exécution de Saddam Hussein, accusant directement l’Administration américaine d’avoir « délibérément ignoré les avocats ». Alors que des manifestations de dénonciation de l’exécution de Saddam Hussein se poursuivent dans certaines capitales arabes, le premier jour de 2007 n’était pas calme en Irak. Les actes de violence se sont poursuivis hier. On dénombre ainsi la mort de trois soldats irakiens dans un accrochage avec des inconnus dans la nuit de dimanche à Falloujah, à 50 km à l’ouest de Baghdad, comme a indiqué hier une source policière, citée par l’APS. L’accrochage s’est produit au quartier d’Al Askari lorsque des « insurgés » ont attaqué une base de l’armée irakienne, ajoute la même source, précisant que deux autres soldats ont été grièvement blessés. Quelque temps avant cette attaque, une famille de cinq personnes, dont trois enfants, a été décimée par des individus inconnus, alors qu’ils venaient de rendre visite à des parents à la prison de Badouche, près de Mossoul, dans le nord de l’Irak. En revanche, à Baghdad, l’armée américaine a annoncé avoir tué, hier matin, six résistants irakiens. Cela a été fait, affirme-t-on dans un communiqué repris par l’AFP, au cours d’une opération contre une « cache » dite d’Al Qaîda, découverte au centre de la capitale irakienne. La chaîne sunnite Al Sharqiya fermée
Le ministère de l’Intérieur irakien a procédé hier à la fermeture de la chaîne de télévision privée Al Sharqiya (L’Orientale, reçue en Algérie sur le satellite Nilesat). Pour justifier cet « acte de censure », le général Abdel Karim Khalaf, porte-parole du ministère de l’Intérieur, a évoqué des raisons liées à la sécurité publique.
Le gouvernement irakien accuse Al Sharqiya d’avoir incité les Irakiens à la « violence confessionnelle », dans ses dernières éditions liées à l’exécution de Saddam Hussein. « Les bureaux de la chaîne de télévision Al Sharqiya à Baghdad ont été fermés pour une durée illimitée sur ordre du ministère de l’Intérieur. La chaîne n’a pas respecté la loi et incite les Irakiens à la violence confessionnelle », a-t-il indiqué à l’AFP. La chaîne continue cependant de diffuser ses émissions, à partir de son siège de Dubaï. Al Sharqiya est le premier canal satellitaire privé en Irak. Il appartient à l’homme d’affaires irakien, installé à Londres, Saad Bazzaz. La chaîne, lancée en mars 2004, et qui a commencé la transmission régulière le 4 mai de la même année, a vite gagné une large audience grâce à son mélange des affaires courantes à la satire populaire et aux sautes humoristiques, poussant l’amusement chez le nouvel Irak. Selon un sondage réalisé par Ipsos-Statut en juin 2006, la chaîne possède 40% de l’audience. La chaîne avait l’ambition d’élargir son audience en misant sur « la satire », la « comédie politique » et le reportage impartial, inexistant depuis des décennies dans les « mœurs journalistiques » irakiennes. Pour mémoire, le gouvernement irakien s’est déjà illustré par la fermeture d’autres chaînes de télévision accusées de semer la division et la discorde entre différentes ethnies et confessions irakiennes. Ainsi et sur instruction du Premier ministre, Nouri Al Maliki, le ministère de l’Intérieur avait fermé les bureaux à Baghdad des chaînes de télévision Al Zaoura (qui diffuse toujours) et Salaheddine, dirigées par des sunnites, pour toujours le même motif : « Incitation à la violence ». Cette décision est directement liée au traitement réservé au procès de Saddam Hussein et le verdict du tribunal spécial irakien qui a prononcé la peine de mort à l’encontre du président déchu pour les crimes commis contre des chiites durant ses longues années de règne sans partage. Par ailleurs, le comité de défense de Saddam Hussein a exprimé hier son indignation par rapport au climat qui a entouré l’exécution du président irakien déchu et a dénoncé le fait qu’aucun représentant de la défense n’y avait assisté. « Nous dénonçons le climat de haine et de vengeance politique qui a entouré l’exécution du président martyr Saddam Hussein », indique-t-il dans un communiqué rendu public à Amman et repris en partie par l’AFP. Le comité de défense a affirmé qu’aucun représentant n’a été informé de l’heure ni du lieu de l’exécution de Saddam Hussein, accusant directement l’Administration américaine d’avoir « délibérément ignoré les avocats ». Alors que des manifestations de dénonciation de l’exécution de Saddam Hussein se poursuivent dans certaines capitales arabes, le premier jour de 2007 n’était pas calme en Irak. Les actes de violence se sont poursuivis hier. On dénombre ainsi la mort de trois soldats irakiens dans un accrochage avec des inconnus dans la nuit de dimanche à Falloujah, à 50 km à l’ouest de Baghdad, comme a indiqué hier une source policière, citée par l’APS. L’accrochage s’est produit au quartier d’Al Askari lorsque des « insurgés » ont attaqué une base de l’armée irakienne, ajoute la même source, précisant que deux autres soldats ont été grièvement blessés. Quelque temps avant cette attaque, une famille de cinq personnes, dont trois enfants, a été décimée par des individus inconnus, alors qu’ils venaient de rendre visite à des parents à la prison de Badouche, près de Mossoul, dans le nord de l’Irak. En revanche, à Baghdad, l’armée américaine a annoncé avoir tué, hier matin, six résistants irakiens. Cela a été fait, affirme-t-on dans un communiqué repris par l’AFP, au cours d’une opération contre une « cache » dite d’Al Qaîda, découverte au centre de la capitale irakienne.

Aucun commentaire: