mercredi 3 janvier 2007

Que voulait les perses

L'intention était déjà frappante et évidente le jour de l'arrestation de l'ancien
raïs irakien. Qui a oublié ces images qui passaient en boucle sur les
chaînes de télévisions du monde entier ? On en a au moins retenu
l'expression des yeux, la barbe qui donnait au personnage, naguère si
puissant, des allures de mendiant. Après le jeu de cartes où les
dignitaires du régime baâthiste étaient assimilés à de vulgaires
"bandits" recherchés, se manifestait, à nouveau, la volonté d'avilir un
homme et au-delà de tout ce qu'il symbolisait comme désir
d'émancipation pour toute la nation arabe dont il s'est voulu, dès son
arrivée au pouvoir en 1968, à l'ombre de Ahmed Hacène el Bakr, le
hérault.
L'exécution de Saddam Hussein, le jour même de l'Aïd el
Adha, a choqué beaucoup de personnes. Voilà une journée sacrée où se
manifestent davantage les élans de compassion, de pardon, que les
instincts de vengeance. Tuer, le jour de l'Aïd, un homme, c'est
davantage un crime que l'exécution d'une sentence de justice. L'ancien
président irakien a eu le malheur de déplaire à beaucoup de monde. A
ceux parmi les Occidentaux qui ne voulaient pas d'une procédure
judiciaire allant à son terme. Dans la guerre contre l'Iran, dans les
menées sanglantes contre les populations kurdes, ce sont l'Amérique et
d’autres pays occidentaux qui vendaient les armes. De ces derniers
provenaient les gaz utilisés à Halabja.

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